19, rue Cuvier

19, rue Cuvier
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0979 005 00356
technique1 photographie numérique : couleur
descriptionInscription(s) sur l'image : "En souvenir de / Jules Amouroux / mort en déportation / au camp de Buchenwald / le 4.12.1944 / à l'âge de 50 ans" (plaque mémorielle).
historiquePlaque mémorielle inaugurée le 17 novembre 1946.
historiqueNé le 15 octobre 1894 à Rieucros (Ariège), Jules Amouroux fait des études de droit puis embrasse la profession d'avocat, emploi qu'il occupe à Lyon jusqu'en 1936, habitant 19, rue Cuvier. Il retourne ensuite dans sa région d'origine où il est juge de paix au Mas d'Azil (Ariège). Révoqué par Vichy début octobre 1941, il renoue avec sa profession d'avocat à Pamiers (Ariège) et s'oriente vers la Résistance. Il reprend contact à Lyon avec des personnes sur lesquelles il sait pouvoir compter et dont il est sûr des orientations politiques et patriotiques, notamment dans la franc-maçonnerie. Il se rapproche également d'Antoine Avinin et donc du mouvement "FrancTireur". Il fonde "Franc-Tireur" en Ariège et développe le mouvement dans la région de Pamiers. Il prend contact avec les Britanniques et organise les parachutages dans la région de Rieucros pour réceptionner des armes et du matériel radio. Il développe le maquis de la région et, avec la fusion successive des mouvements de résistance de la zone sud, il devient chef départemental adjoint des Mouvements Unis de la Résistance (MUR). Il travaille en étroite collaboration avec Irénée Cros (1887-1943) dont il est l'adjoint. Resté en contact avec des francs-maçons lyonnais dont Gabriel Perrier (1901-1996), il aide avec celui-ci au passage en Espagne de résistants qui souhaitent gagner Londres. Il les héberge puis leur fait franchir la frontière. Jules Amouroux est arrêté à Rieucros le 14 décembre 1943 avec d'autres responsables des MUR, à la suite d'une dénonciation. Le traître ne serait autre que le responsable du service de renseignement régional, dont la fonction a permis de faire tomber de nombreux cadres. Il est transféré à Compiègne qu'il quitte le 27 janvier 1944 et arrive au camp de Buchenwald le 29 janvier 1944. Ce convoi est assez bien documenté puisque l'écrivain et homme politique Jorge Semprun le décrit dans son livre "Le Grand voyage" (1972). Jules Amouroux est affecté au Komrnando de Wasleben. Il décède à Buchenwald le 4 décembre 1944. Une rue porte son nom à Pamiers et à Rieucros. Son épouse, née Dulaar, diffuse des journaux clandestins et aide son époux dans le combat de la Résistance. Elle serait décédée au cours de l'année 1943 sans que l'on ait plus de renseignements à ce sujet.
note bibliographiqueLes plaques commémoratives racontent Lyon / Jean-Marc Mourier et Michel Morandet, 2017 [BM Lyon, 6900 Z0 MOU]. - Francs-maçons résistants, Lyon 1940-1944 / Régis Le Mer, 2011 [BM Lyon, 6900 X3.8 LEM].

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